Village Zoulou à St Lucia

3 janvier 2011

Après encore un bon moment passé avec Jessica l'hippopotame, nous avons pris la route pour notre destination suivante, St Lucia située sur la côte Est.

Au fil des heures, nous avons traversé des paysages variés, passant de régions de monoculture de manguiers, puis de bananiers, puis de pins et enfin d’ananas. Le trajet était plus long que prévu, dû à la mauvaise qualité des routes, à des travaux qui nous immobilisaient pour plusieurs dizaines de minutes à chaque fois, un manque de signalisation routière et de stations essence nous obligeant à de grands détours… Au moment de faire le plein, la première station dans laquelle nous nous sommes arrêtés attendait d’être ravitaillée. Le magasin adjacent où je suis allé nous acheter des boissons fraiches était gardé par plusieurs vigiles portant des fusils à pompe, ce qui était loin d’être rassurant. La seconde station, plusieurs dizaines de kilomètres plus loin ne fonctionnait pas suite à une coupure de courant provoquée par un orage, et le lieu n’était pas plus accueillant que le précédent. Après encore une vingtaine de kilomètres parcourus au ralenti pour économiser l’essence, nous avons finalement pu faire le plein. Après ce premier long trajet en Afrique du Sud, nous avons décidé de refaire le plein dès que le réservoir était à moitié vide…

Nous sommes finalement arrivés à notre destination, fourbus de tant de route. Nous avions réservé dans un camp traditionnel zoulou, et avons dormis dans une case "nid d’abeille" dans un village totalement désert.

Nous dinions dans la ville proche de St Lucia où nous nous régalions d’huitres sauvages et de poisson. A notre retour, nous avions une petite visite qui plut bien à Celia !

Le lendemain matin, nous avions la surprise de découvrir un bon nombre de boutons rouges sur le cou et le torse de Celia. Nous pensions d'abord à des piqures de moustique, ou des morsures d'araignée. Pourtant, nous, les parents, n'avions pas été attaqués. Ce ne fut qu'au cours des jours suivants que l'hypothèse d'une varicelle se fit de plus en plus probable, car les petits points rouges continuaient d'apparaitre sur différentes parties du corps. Celia n'en était pas inquiétée, complètement convaincue qu'elle n'était victime que de ces vilains moustiques dangereux dont nous lui parlions pour la convaincre d'avaler tous les jours ses cachets de Malarone contre le palud.

Le matin, un des habitants du village a tenté de nous apprendre quelques mots de zoulou avant d’essayer de nous les faire pratiquer, sans succès, avec des artisans qui nous ont fait des démonstrations de tissage de paillasse, pilonnage de graines pour faire la farine, et broderie de perles. 

Il nous a aussi expliqué l’agencement du village, la fonction des différentes cases et des objets traditionnels utilisés. 

Nous avons ensuite eu droit à une démonstration de lutte zouloue et de danses auxquelles nous avons été invités à participer. Celia a énormément apprécié la démonstration et le fait de pouvoir s’y joindre.

Nous quittions les lieux , enchantés, en fin de matinée.

L'anniversaire d'Anna

2 janvier 2011

Peu reposés de notre nuit chez Jessica, et après une longue attente pour pouvoir la nourrir, nous étions nous même affamés, n’ayant mangé que des fruits depuis le départ de notre hôtel précédent. 

Sur la piste nous ramenant à la civilisation nous avons vu un panneau pour un restaurant appelé "à l’envers". Le lieu tirait son nom d’un énorme baobab situé à proximité (les branches d’un baobab sont très similaires à des racines, donnant l’impression que l’arbre est "à l’envers").

De copieuses crêpes nous attendaient dans un décor charmant pour un petit déjeuner tardif.

Après une visite au supermarché de la petite ville la plus proche (aux rayons étonnamment peu garnis) pour le repas du soir, nous nous dirigeâmes vers un parc qui recueille des animaux qui ne pourraient plus survivre dans leur milieu naturel (essentiellement des petits ayant perdu leur mère).

En attendant l'heure de la visite, et pour fêter l’anniversaire d’Anna, nous nous sommes arrêtés dans un restaurant d’excellents steaks pour un déjeuner tardif. Celia en a profité pour faire de la balançoire.

Dans le zoo, nous avons pu caresser un guépard, voir de très près de nombreux oiseaux et mammifères, dont un bébé rhinocéros qui semblait vouloir communiquer avec Celia.

 

Celia fut presque traumatisée par les rugissements d’un lion à quelques centimètres d’elle.

Jessica l'hippopotame

1^er janvier 2011

Après un excellent petit déjeuner dans le bush qui clôturait le mariage de Lee et Tabitha, nous sommes partis explorer l’Afrique du Sud de haut en bas et de droite à gauche, parcourant ainsi plusieurs milliers de kilomètres.

Nous avons commencé par nous approvisionner en fruits en achetant des caisses de litchis, mangues et papayes à des prix dérisoires sur un marché situé juste en face de la piste menant à l’hôtel que nous venions de quitter.

Nous avons ensuite pris la direction du Nord, sur une route scénique longeant un des plus grands canyons du monde. Malheureusement, après le premier arrêt, un brouillard dense s’est mis à tomber, nous empêchant de profiter de certains points de vue. 

Plus loin, il n’y avait plus de trace de brouillard, et les lieux étaient très fréquentés pour cause de jour férié. De nombreux Sud Africains préparaient des barbecues et les marchés de souvenirs battaient leur plein. 

Nous nous sommes dégourdis les jambes pour aller voir les "trous du diable", creusés naturellement par une rivière, et Celia en a profité pour se joindre aux nombreux visiteurs et a trempé ses pieds dans le courant pour se rafraichir.

Quelques heures de route aux paysages variés plus tard, nous étions arrivés, fatigués, à destination : la maison de Jessica l’hippopotame. Nous y avions réservé 2 nuits.

Jessica est une femelle hippopotame semi domestique qui vit à proximité d’une maison, dort sur un matelas sur la terrasse la nuit, se nourrit de mais et de betteraves rouges, et boit plusieurs litres de thé sucré tous les jours… Elle a fait l’objet de multiples émissions télévisées de par le monde.

Malheureusement les lieux n’étaient pas à la hauteur de nos attentes. Tout était sale, la famille et des amis des propriétaires faisaient la fête depuis quelques jours et l’alcool coulait à flots. L’accueil était loin d’être chaleureux, et ce ne fut que par chance que nous pûmes voir Jessica le premier soir. Elle était venue pour une collation tardive de betteraves rouges.

Malgré certaines longues attentes et ratés dus aux propriétaires des lieux, nous avons eu l’occasion de nourrir Jessica plusieurs fois, de lui donner son biberon de thé, de la caresser et de l’observer vaquer à ses occupations. Celia a été ravie de cette expérience.

 

Mariage et réveillon

31 décembre 2010

Celia avait été conviée à jouer le rôle primordial dans le mariage de demoiselle d'honneur, porteuse des alliances. Elle avait donc le privilège de porter une robe magnifique que Tabitha avait choisie, de participer à une séance photo avec le photographe officiel, et d'arriver auprès de la mariée sur le lieu de la cérémonie. Je l'accompagnais, tandis que Gaël s'était joint aux restes des invités, qui nous attendaient sous un soleil de plomb, en plein air, sur un rocher avec vue sur la savane… un lieu magnifique pour un mariage intime et grandiose à la fois.

L'arrivée de la mariée, assise sur le siège du traqueur, en 4x4, par la piste fit son petit effet. 

Le chauffeur n'était autre que notre guide des safaris enfant, et il fut ravi d'aider Celia à descendre sans salir sa belle robe.

La cérémonie était présidée par un des amis proches de Tabitha et Lee, et les mots échangés étaient très émouvants. Celia a bien rempli son rôle, et a apporté les alliances, dans un petit sac-bourse, au bon moment, encouragée par la belle-sœur de Lee, témoin du mariage.

Après quelques rafraichissements, nous avons tous profité du coucher de soleil, avant que des 4x4 nous reconduisent à l'hôtel pour la réception. 

Le repas de noces, et de réveillon, était exceptionnel, avec entre autres du pâté d'antilope, du steak, de l'agneau, et une pièce montée en chocolat. Lee, fin œnologue, avait marié un vin d'Afrique du Sud différent avec chaque plat.

Celia a tenu le coup jusqu'à environ 22h30, puis épuisée, elle est tombée KO dans les bras de Gaël. 

Le champagne fut débouché à minuit pour fêter la Nouvelle Année 2011, et la piste de danse commença à s'animer.

Nous rejoignîmes notre chambre vers 1h du matin… avec des rêves plein la tête.

Pas de safari matinal le lendemain, mais un petit déjeuner complet en plein air dans la brousse, avec grillades au feu de bois, et salade de fruits exotiques. Juste de quoi nous donner des forces pour la journée.